2009/06/19

> Berria: Ekainak 28 > MIARRITZE: GAY PRIDE, FESTIVE ET MILITANTE

  • Gay Pride : Festive et militante
  • La désormais traditionnelle marche des Fiertés Lesbian, Gay, Bi et Trans (LGBT) aura lieu ce samedi à Biarritz. Le thème de ralliement de cette 9ème marche est « Liberté, Egalité, Fraternité «. Pour la LGP-Biarritz il s'agit de rappeler que la devise républicaine française doit s'appliquer à tous. Cette journée est également le 40è anniversaire des émeutes de Stonewall
  • Le Journal, 2009-06-19
Si la Gay Pride de Biarritz est un événement festif, c'est aussi l'occasion de porter des revendications militantes telles que le mariage, l'homoparentalité, l'égalité réelle des droits, la lutte contre les discriminations et l'homophobie ou la prévention du sida et des MST. Pour le nouveau président de la LGP-Biarritz, Christophe Stephany, reprendre la devise républicaine s'imposait « pour rappeler au Gouvernement trois principes : la fraternité, parce qu'on doit aider son prochain, parce qu'on ne laisse pas des gens de côté. La liberté, parce qu'on doit pouvoir vivre une vie différente, parce qu'on a le droit de vivre une sexualité en toute liberté. Enfin, l'égalité, parce qu'on devrait tous être considérés sur un pied d'égalité en ce qui concerne l'adoption, le mariage, pour qu'on repense à la question du don de sang, toujours interdits aux homosexuels hommes. Il s'agit aussi pour nous d'informer sur les nouveaux droits, réagir haut et fort contre les propos homophobes ou proposer des actions».L'investissement du nouveau président de la LGP-Biarritz, se traduit aussi par une réactivation du réseau associatif. Ainsi avec la délégation d'Aides Pays Basque et l'association GEHITU de Donostia, ils élaborent et mènent conjointement de nombreux projets comme l'exposition Joëlle Dollé à l'Atabal de Biarritz, les rencontres mensuelles sur les actions de préventions (VIH, Hépatites et IST), les activités militantes ou ludiques comme le « Hendaïa express» en mai dernier. L'association a également d'autres activités : cours d'espagnol pour débutants, mise en place de programmes d'éducation au sein des écoles, conférences pour mieux comprendre la place des populations LGBT dans la société. Récemment l'association s'est fortement indignée suite au message de Mgr Aillé, Evêque de Bayonne lors du débat sur la reconnaissance du statut de beau-parent : « Il y a beaucoup d'hostilité encore contre l'homoparentalité. Mais être gay, ce n'est pas seulement une façon de vivre sa sexualité, c'est de l'amour. Aujourd'hui, il y a des milliers et des milliers d'enfants dans le monde qui sont abandonnés et qui aimeraient bien recevoir cet amour » lui rétorque Christophe Stephany. Les réactions de l'association ne s'arrêtent pas là. En septembre 2008, la LGP-Biarritz est une des premières associations à être monté au créneau pour lutter contre le fichier Edwige, puis contre le chanteur Anthony B. dont les chansons prônent la violence homophobe. Enfin elle n'est pas restée absente du débat sur le don du sang. des combats restent à mener comme l'indique le président de la LGP « Il est important de montrer que la ghettoïsation est terminée, que notre intégration avance chaque jour avec succès, même s'il reste des problèmes à régler. L'homosexualité est bien tolérée dans une ville comme Biarritz. Mais dans bien des petites villes du Pays Basque Nord, cette question reste un tabou».

Stonewall, veritable symbole
Les émeutes de Stonewall, connues aussi sous le nom de Christopher Street Day (CSD), sont une série de manifestations spontanées et violentes contre un raid de la police qui eut lieu dans la nuit du 28 juin 1969 à New York, au Stonewall Inn, dans le quartier de Greenwich Village de New-York. Ces événements sont souvent considérés comme le premier exemple de lutte des gays et lesbiennes contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant le début du mouvement des droits civiques pour les homosexuels, aux États-Unis et partout dans le monde.

Le “Gay-Friendly” n’est plus ce qu’il était à Biarritz
Biarritz ne figure pas dans le palmarès des villes « gay-friendly» du magazine Têtu . Très réputée dans les années 50, au fil du temps et des modes, l'ambiance gay de Biarritz est devenue différente.

De nouveaux lieux apparaissent pourtant comme l’hôtel Mirano. « Ici la clientèle est mélangée. Nous n'avons pas voulu en faire un lieu dédié « explique Jean-Daniel Lissardy. Au restaurant Le Passage on apprécie également la clientèle multiple comme le gérant, Eric, le précise : « Je n'ai pas voulu être répertorié comme lieu gay. Mon souhait est de vivre avec tout le monde ». Il semble que la belle époque soit révolue et la disparition progressive de l'animation nocturne en témoigne. Ainsi pour Hervé de la LGP « Beaucoup d'établissements gays ont fermé à cause des problèmes de voisinage. Il ne reste ici que le BoBar et l'Excuse ». L’association souhaite d’ailleurs dynamiser la nuit et affirmer son identité : « La ghettoïsation de la population gay a disparu depuis longtemps à Biarritz. Et la ville reste un haut lieu pour beaucoup d'homosexuels de la région, au même titre que Toulouse et Bordeaux, avec ses traditionnels rendez-vous galants au Phare, par exemple”. Pourtant le nombre d’établissement «gayfriendly« n’est pas très important sur le BAB et la récente fermeture du Mata-Hari à St Jean-de-Luz renforce l’impression. “Le Caveau est situé au coeur Biarritz. Il a longtemps été le club privilégié des nuits gays, mais il évolue désormais vers un public de plus en plus mixte » ajoute un habitué des lieux. Comme le dit Laurent

« Ici tout le monde feint de respecter cette visibilité mais beaucoup de regards incrédules en disent long. Même si des animateurs parisiens viennent draguer ici l’été, le reste de l’année s’afficher gay n’est pas toujours bien perçu «. Ainsi beaucoup encore dans la communauté homosexuelle préfère la discrétion. Comme l’indique ce vendeur qui préfère rester dans l’anonymat « Certains font partie de la bourgeoisie locale. Ils préfèrent rester discrets voire que leur homosexualité reste cachée. Jamais vous ne les verrez à la Gay-Pride ! » Et Saint-Sébastien a pris la relève.

« Il n'y a pas assez de lieux communautaires ici », déplore Christophe Stephany. « Car le 100 % homo n'est plus accepté. Pourtant, ces endroits ne sont pas des ghettos. Ils permettent aux jeunes d'apprendre à assumer leur identité sexuelle sans crainte. » ajoute-t-il. Le président de la LGP-Biarritz pense que les lieux gays sont nécessaires pour une prévention efficace contre le VIH et une écoute active. « À l'époque du franquisme, les Espagnols en quête de rencontres homosexuelles, aimaient venir se lâcher ici », rappelle le trésorier de la délégation, Hervé. Selon lui, on assiste à une « paupérisation » du phénomène « gay-friendly » biarrot. La LGP a l'ambition de redresser le niveau avec au programme le financement de soirées spectacles et beaucoup d’autres surprises encore.

  • Day & Night
  • La principale nouveauté : le défilé partira plus tard dans l’après-midi, à 17h, afin de pleinement profiter du programme festif et militant prévu sur l’Esplanade du Phare de Biarritz.
  • 12h : Pique-nique et ouverture du village associatif
  • 14h : Rassemblement, LGBT Tea Dance, mariages et adoptions
  • 17h : Départ de la Marche de l’esplanade du phare pour descendre le long de la Grande Plage pour arriver place Clemenceau.via Sainte Eugénie
  • 23h30 : Soirée officielle de la Pride au B.Pink (casino de Biarritz)

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